Qui est Paul Bruchési? (l’homme1855-1939), l’école et son quartier… )

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Qui est Paul Bruchési?

Louis-Joseph-Napoléon-Paul Bruchési, prêtre montréalais qui étudia à Rome et qui fut professeur de théologie au séminaire de Québec, est né à Montréal en 1855 et a été nommé archevêque de Montréal en 1897 (devenant le quatrième évêque et le deuxième archevêque de l’histoire du diocèse –car Montréal est un diocèse depuis 1836 et un archidiocèse depuis 1886-). Mgr Paul Bruchési est un homme reconnu pour son intelligence vive, son ouverture d’esprit, son éloquence et son amour de l’Église. Président du bureau des commissaires des écoles catholiques de Montréal, c’est sous son épiscopat que l’Oratoire Saint-Joseph (1904) est fondé, et que se déroule à Montréal le 20e Congrès eucharistique international (1910) qui s’est avéré un succès remarquable. C’est encore sous son leadership que fut obtenu le statut d’autonomie pour l’Université de Montréal (1919). Très soucieux de l’éducation des enfants montréalais, on dit qu’il était un censeur farouche face au grand divertissement que devenait le cinéma.  Mgr Bruchési a érigé 63 paroisses et publié plusieurs mandements et lettres pastorales, notamment sur la justice, la question ouvrière, la paix et le mariage.  Sa devise était «En Dieu je me confie».    À partir de 1919, Mgr Bruchési s’est peu à peu retiré de la vie active (suite, dit-on, aux pressions ressenties par la Première Guerre mondiale, ainsi que du décès d’un grand ami).  Il vécut reclus durant les 18 dernières années de sa vie.  Mgr Bruchési meurt en 1939 à l’âge de 84 ans.

Et l’école Bruchési?

Elle fut dessinée par Gascon et Parent, architectes, et construite entre 1922 et 1923.

Ce fut une école mixte dès son inauguration: un étage était consacré aux garçons, l’autre aux filles.  Il s’agissait d’une école de 1er cycle (1e, 2e et 3e année du primaire).

Ce sont les sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie qui y enseignèrent de 1923 à 1956.  Entre 3 et 4 religieuses résidaient à l’école, dans la légère expansion aujourd’hui consacrée au Service de garde; les autres habitaient de l’autre côté de la rue, à l’Académie des Saints-Anges.  En 4e année, les filles y traversaient poursuivre leur scolarité tandis que les garçons continuaient à l’Académie Stanislas, derrière l’école sur la rue Gilford (démolie dans les années 80 et remplacée par une résidence pour personnes âgées).

L’école fut  entièrement rénovée: en 1990 la structure extérieure et les fenêtres, en 2000 tout l’intérieur, en 2020 par l’ajout d’un gymnase, en 2021 de nouveau la structure extérieur et les fenêtres.

On dit de l’école qu’elle est située sur un axe urbain prestigieux, le boulevard Saint-Joseph. L’environnement bâti environnant est surtout constitué de triplex typiques dont la période de développement est compatible à la construction de l’école.  Elle forme un ensemble institutionnel remarquable avec l’église Saint-Stanislas et l’Académie des Saints-Anges.

Dans la littérature, on parle de l’école Paul-Bruchési dans diverses œuvres dont Thérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges de Michel-Tremblay et Rouge Poison de Michèle Marineau.   Michel Tremblay y a d’ailleurs fait sa première et sa deuxième année, en 1948-49 et 1949-50.

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Académie Saint-Stanislas (qui était à l’emplacement de la résidence pour personnes âgées)

La communauté des FIC (Frères de l’instruction chrétienne) prend la direction de l’académie Saint-Stanislas à Montréal en septembre 1899.  Lors de sa fondation, l’école accueille ses premiers élèves dans le bâtiment de l’école Saint-Jean-Berchmans.  Dès avril 1900, le nouvel établissement scolaire aménage à l’angle des rues Gilford et Lasalle (aujourd’hui Lanaudière).  Les frères de Saint-Stanislas résident avec les religieux de Saint-Jean-Berchmans jusqu’en 1903, année où ils quittent pour loger dans l’école où ils enseignent rue Gilford.  En 1907, le bureau des Commissaires des écoles catholiques de Montréal fait construire une résidence attenante à l’école (à l’arrière de celle-ci, le long de la rue Lanaudière).  L’école Saint-Stanislas est considérablement agrandie en 1912 : on détruit sa façade et on prolonge le bâtiment jusqu’au trottoir.

Selon les habitudes de l’époque, à son inauguration, elle offre le cours complet de la 1ère à la 9e année.  Suite à la construction de l’école Paul-Bruchési, elle accueillera les garçons de la 4e à la 9e année.  Au moment de la création des écoles secondaires, elle conservera encore quelques années la 8e et la 9e.

L’effectif scolaire se situe à 176 élèves en 1904, 900 en 1914, 868 en 1924, 780 en 1944 et 946 en 1964.

L’Amicale de Saint-Stanislas est à l’origine de la création du Camp Notre-Dame d’Oka (1945).

À l’été 1968, les frères de l’école Saint-Stanislas vont habiter au 1293 boulevard Saint-Joseph (presbytère de l’église Saint-Stanislas-de-Kostka).  À partir de 1969, ils partageront leur résidence avec les Frères de l’instruction chrétienne de l’école Saint-Pierre-Claver.

Le dernier FIC à œuvrer à l’académie Saint-Stanislas fut le frère Germain Lalanne.  Il en fut le directeur de 1963 à 1976.

 

Et Harmonix?

Voici la petite histoire de notre bien-aimée mascotte:

Au moment de réorienter le projet éducatif de l’école, démarche entreprise en 2011, une décision ferme de poursuivre une orientation favorisant la promotion et la maîtrise de l’écriture a été prise.  Cette orientation a amené l’équipe-école à choisir pour thème de l’année 2012-2013: « Levez l’Encre! ».

Parallèlement à ce choix, s’est amorcée une série d’échanges avec l’illustrateur-graphiste Xavier Bernapel.  Bénévolement, il a dessiné les premières esquisses d’Harmonix (qui ne portait pas encore ce nom).  La demande était de créer une mascotte en forme de crayon.  Le tout premier dessin offrait donc une tête d’Harmonix de couleur rose (comme la gomme à effacer des crayons HB), de surface lisse, le corps jaune-orangé typique à ces crayons (qui, bel adon!, ont pratiquement la même couleur jaune-orangé que celle qui identifie le logo de l’école Bruchési depuis des années).  Après une première salve de consultation, il a été demandé à M. Bernapel de changer sa tête pour le bleu qu’on lui connaît, et sa surface afin de lui donner une impression d’être « poilue ».

Au début de l’année 2012-2013, un grand concours a été organisé afin de lui trouver un nom.  Des trois suggestions sélectionnées, les élèves ont voté pour Harmonix (le nom proposé par Marine Saint-Jean).  En plus d’une mascotte inspirée par un crayon en lien avec le volet de l’écriture de notre projet éducatif, le nom d’Harmonix référait maintenant au deuxième volet, celui du Vivre-ensemble.

C’est également au printemps 2012 que l’ancien membre du Conseil d’établissement, Simon Lacombe (papa d’Élie et de Nicolas) a offert de solliciter Jean-François Rochefort (papa de Léolo et de Gabriel).  Celui-ci confectionnait, dans son atelier, des costumes, entre autres pour le Cirque du Soleil et pour Disney.  Il a immédiatement accepté de réaliser notre mascotte.

Livrée quelques mois plus tard, notre mascotte a été dévoilée au gymnase de l’école devant tous les élèves réunis en novembre 2013.  D’ailleurs, le thème de l’année 2013-2014 fut : « Vers l’harmonie et plus loin encore! ».

Depuis, Harmonix fait la joie des petits et des grands, créant une grande frénésie à chacune de ses sorties.  Il fêtera son 10e anniversaire le 29 octobre 2023 (également jour de naissance de Paul Bruchési).